La relation entre le psy et le patient, qui passe par une alliance, est un espace unique. Le psychologue et le patient explorent ensemble les mécanismes inconscients qui influencent leurs interactions et leur perception de soi.
La relation : une organisation entre soi et l’autre.
Chaque relation est une organisation entre ce que je suis et ce qu’est l’autre.
Ce que je suis émet un stimulus, dit ou non-dit. Ce stimulus est reçu par l’autre, produit une réaction en l’autre. Cette réaction produit à son tour un stimulus, reçu en retour, qui produit à son tour une réaction.
L’amour, la haine, le désir, le rejet, l’indifférence, la frustration, l’idéalisation, l’obéissance… Ce sont autant d’organisations d’informations et de feedbacks réciproques qui ont des conséquences sur moi et sur l’autre, simultanément et en cascade.
Toute vie a une influence sur toute autre vie, même si cette influence n’est pas toujours visible, perceptible, compréhensible.
Nous ne sommes jamais seuls : nous sommes inscrits dans un réseau, à commencer par celui du langage…
La place et la fonction du psychologue dans ce tissage relationnel
Le travail du psychologue consiste d’abord à prendre le temps de sentir comment le patient le fait réagir. Dans la vie de tous les jours, nous avons quelque chose à défendre, une image de soi notamment. C’est pourquoi nous passons à côté de ce que l’autre nous fait ressentir, pour revendiquer l’image que nous avons à défendre. Nous passons à côté de nous-même, et donc par conséquent de l’autre.
En revanche, le psy face au patient n’a pas d’image à défendre. Il peut donc restituer au patient ce que provoquent en lui ses paroles, son histoire, sa plainte… Écouter le patient revient à s’écouter soi-même au contact du patient et de prendre la mesure de ce que le patient nous fait vivre.
Le psychologue n’a pas d’attente en retour en termes d’image ou de reconnaissance. Non qu’il soit différent du patient ou des autres humains, mais parce que sa fonction, dans ce cadre, est précisément de proposer un dispositif qui lui permette de n’avoir pas la place d’un interlocuteur habituel, avec les attentes habituelles. Son attente est seulement celle d’avoir un salaire en échange du temps qu’il a passé auprès du patient. Il est engagé dans la relation, mais il n’occupe pas la place de l’amoureux, de l’ami, du parent ou du voisin.
Une relation particulière pour explorer les mécanismes inconscients
Dans le dispositif proposé par le psychologue, il est possible de mettre en lumière les enjeux qui déterminent, à l’insu du patient, sa vision de lui-même, du monde et de ses relations.
Bien que tissage relationnel, l’alliance entre psy et patient n’est pas une alliance entre pairs. Centrée sur le patient, son efficacité est de n’être pas égalitaire.
Le temps des séances, le psychologue occupe la fonction d’écoute que le patient lui demande d’avoir, en échange du salaire qu’il lui verse.
Le psy n’écoute pas l’objet du discours du patient, mais le sujet qui produit ce discours à propos d’un objet. Non pas le tableau décrit, mais l’émotion du sujet qui regarde le tableau. Non pas la personnalité abjecte du partenaire décrit par le patient, mais la façon pour le patient d’investir son partenaire.
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